Collectif interuniversitaire d'étude du littéraire

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COnTEXTES

D’un scandale l’autre: l’affaire Renaud Camus et la faillite de la critique intellectuelle

Le volume du Journal de l’écrivain Renaud Camus, La Campagne de France, fait l’objet d’un « scandale » au printemps de l’année 2000 qui donne lieu à deux pétitions contradictoires et à un nombre considérable d’articles de presse. Très vite le terme « affaire » vient caractériser une activité collective de qualification d’un fait supposé de « racisme et d’antisémitisme » qui fait polémique. À partir de quelques-uns des travaux touchant à la question du « scandale » et de la forme « affaire » (Boltanski & Thévenot, 1991 ; Claverie, 1998) nous tâcherons de montrer que l’« affaire Renaud Camus » est significative d’une « épreuve » où deux mondes sont en situation de concurrence pour régler une seule et même réalité. L’impossibilité de dénouer le différend procède, selon nous, d’un principe coercitif dans la dispute à l’oeuvre à travers quelques paralogismes que nous nous proposons de relever. Enfin, nous ferons état de l’épuisement d’une certaine forme de la critique intellectuelle qui, à l’occasion de cette querelle, nous paraît faire place à un nouvel état du discours social (Angenot, 1989) articulé autour de la question du « multiculturalisme ».

contextes@revues.org (Ivan Jaffrin)

Qui sommes-nous ?

Le projet CIEL (Centre interuniversitaire d’Étude du Littéraire) découle de l’association du Centre d’Histoire de la littérature belge en langue française de l’Université libre de Bruxelles (dir. Paul Aron) et du Centre d’Études de la littérature francophone de Belgique de l’Université de Liège (Celifrab, dir. Jean-Marie Klinkenberg et Benoit Denis). Ce projet a bénéficié d’une Action de Recherche concertée (ARC) dans les deux universités d’octobre 2002 à septembre 2007. Il se prolonge désormais dans le souhait des deux équipes de continuer à travailler de concert.

Fondé au départ sur l’étude de la littérature belge, ce centre interuniversitaire a vocation à élargir son champ d’application aux études littéraires francophones en général, ainsi qu’aux approches sociologiques du fait littéraire. Il s’inscrit dans la perspective d’une meilleure adaptation aux critères européens en matière de recherche. Dans un domaine (la littérature) où la recherche se fait traditionnellement au sein d’équipes réduites, il s’agit de créer un pôle qui possède une masse critique (en termes de moyens humains et matériels) suffisante, la conviction des initiateurs du projet étant que cette masse critique ne pourra être atteinte que par une collaboration interuniversitaire active et dynamique.

Les membres des équipes publient régulièrement dans la revue Textyles, seule revue interuniversitaire scientifique dans le domaine de la littérature belge. Cette revue est subventionnée par le service de la Promotion des Lettres au ministère de la Communauté française. Plusieurs participent aussi à la revue électronique COnTEXTES et au groupe interuniversitaire du même nom. Paul Aron et Benoît Denis dirigent par ailleurs une collection de monographies scientifiques aux éditions Le Cri, qui est directement aidée par le service de la Promotion des Lettres du ministère de la Communauté française.

À la suite de l’obtention en 2008 d’un nouveau financement ARC, le projet « Presse et littérature en Belgique francophone » mené à l’ULB sous la direction de Paul Aron permettra de poursuivre l’alimentation des bases de données du CIEL. Ce projet étudiera les usages sociaux de la littérature à travers les rapports qui se nouent entre presse et littérature en Belgique francophone.

L’étude des acteurs sera réalisée à partir de l’encodage dans les bases de données de nouveaux éléments biographiques et bibliographiques concernant les écrivains-journalistes belges.

Parallèlement à cela, l’ARC « Presse et littérature en Belgique francophone » a entrepris la numérisation d’une sélection de périodiques littéraires belges. Menée en partenariat avec les Archives et Bibliothèques de l’ULB (A&B), cette entreprise a débouché sur création d’une digithèque « Revues littéraires belges » (http://digitheque.ulb.ac.be/en/digitheque-revues-litteraires-belges/index.html). Nous renvoyons le lecteur à ce site pour une présentation plus détaillée du projet.

Cette digithèque propose, d’une part, la mise en ligne de revues qui ne sont probablement plus couvertes par le droit d’auteur et, d’autre part, la consultation sur l’intranet des A&B de périodiques plus récents qui ne sont pas libres de droits. Ceux-ci sont également mis à disposition de tout chercheur enregistré sur le site du CIEL (cf. ci-dessous « Que proposons-nous ? »).

Le corpus ainsi constitué devrait faciliter l’étude des modes de diffusion des textes littéraires à travers les périodiques prévue dans le cadre de l’Action de Recherche Concertée.

La constitution de collections complètes et la diffusion des revues sélectionnées n’a pu être réalisée qu’avec l’aide des partenaires que nous remercions ici :

  • la Bibliothèque royale de Belgique ;
  • les Archives et Musée de la Littérature ;
  • les Archives de la Ville de Bruxelles ;
  • le Mundaneum ;
  • l’Université de Liège.

Que proposons-nous ?

Le projet a permis d’élaborer plusieurs bases de données portant sur les auteurs de langue française actifs en Belgique entre 1920 et 1960 : une base portant sur les trajectoires sociales et institutionnelles des auteurs, une seconde sur les revues littéraires, et une troisième sur le théâtre. C’est une version publique de ces bases que nous proposons ici. Celle-ci comprend des éléments biographiques, une bibliographie et des résumés des œuvres principales.

Le site se divise en quatre grandes parties : auteurs (biographie et œuvres), œuvres (résumés et contenus), questions transversales (éditeurs, lieux de sociabilité, dates, lieux géographiques) et revues. Cette dernière section permettra un accès aux sommaires des revues, liées aussi à chaque auteur. Lorsque le périodique a été numérisé dans le cadre de l’Action de Recherche Concertée, nous proposons un lien vers le fichier PDF, en respectant toutefois la législation belge en matière de droits d’auteurs (voir contrat d’utilisation et première page du document). Un commentaire signalera d’éventuelles particularités de la revue ou de sa copie numérique (lacune, qualité…).

Financées par des fonds publics, il était normal que nos banques de données soient mises à la disposition de tous, étudiants, chercheurs, curieux et lecteurs. Il importe toutefois de préciser que les informations d’ordre privé ne figurent pas sur notre site. Par ailleurs, puisqu’elles donnent l’état de recherches en cours, nos bases de données ne sont ni complètes ni définitives.

Un savoir partagé

Nous offrons la possibilité de consulter les informations dont nous disposons en l’état présent de leur collecte.

Bientôt, nous proposerons également à toutes les personnes intéressées de modifier ou de corriger les données mises sur ce site. Les informations seront validées par nous et figureront sur le site avec la référence aux personnes ou aux institutions qui nous auront aidés.

Nous souhaitons en particulier que les utilisateurs de ce site signalent les erreurs factuelles qu’ils auront constatées, mais aussi qu’ils nous aident à identifier une source, un auteur qui manque, un lieu de sociabilité absent, une œuvre non répertoriée.

Progressivement complété et enrichi par l’apport de ses utilisateurs, ce site deviendra ainsi une part du dispositif destiné à mieux connaître la vie littéraire en Belgique.

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